Redynamiser les partenariats public-privé contre la traite et le travail forcé en Asie

Mongolie, Vietnam, Chine

Historique


On entend par travail forcé tout travail accompli par des hommes et des femmes sous la contrainte. Le travail forcé existe partout dans le monde mais selon les estimations du BIT, le nombre minimum de personnes astreintes au travail forcé s’élèverait à 12,3 millions, dont les deux tiers dans la région Asie-Pacifique, un certain pourcentage travaillant pour des employeurs du secteur privé qui exercent une activité économique légitime et utile. Pour une grande part, ces travailleurs ont été amenés au travail forcé par le biais de la traite. Certaines pratiques imposées par les employeurs relèvent objectivement du travail forcé alors que d’autres sont trop ambiguës pour que l’on puisse exactement définir leur nature (employeurs contraignant les salariés à faire des heures supplémentaires sans préavis et bien au-delà des limites fixées par la loi; rémunérations irrégulières ou fortes déductions de salaire; commissions exorbitantes que certaines agences de recrutement peu scrupuleuses imposent aux employeurs et qui sont ensuite prélevées sur les salaires). Il existe une «zone grise» dans laquelle il est difficile de différencier nettement travail forcé et conditions de travail pénibles. Il est donc important pour les employeurs de s’abstenir de recourir à des pratiques qui pourraient s’apparenter à du travail forcé.

Le projet


Ce projet sera axé sur le volet «demande» de la traite des personnes à des fins d’exploitation par le travail. Il s’attachera à multiplier le nombre de bénéficiaires et à faire en sorte que davantage d’employeurs soient concernés par les activités de sensibilisation et de renforcement des capacités et proposera également des outils pratiques incluant des bonnes pratiques et des enseignements que les employeurs pourront facilement intégrer dans leurs priorités.

Le projet sera mené conjointement en Chine, au Viet Nam et en Mongolie. Ses principaux objectifs sont les suivants:

  • élaborer des recueils de directives pratiques pour les employeurs;
  • organiser des campagnes de sensibilisation et de mobilisation;
  • rassembler des données et mener des enquêtes et des recherches en collaboration avec les milieux universitaires (ces travaux seront menés en partenariat avec les organisations d’employeurs des pays précités et axés sur les conditions de travail dans le secteur privé, notamment dans les secteurs exposés aux pratiques de travail forcé ou d’exploitation par le travail tels que la construction, les mines et l’industrie textile).