Madagascar évalue sa Politique de Riposte au VIH et Sida dans le monde du travail

News | 18 December 2018

« Madagascar avec zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination », telle est la vision commune qui, avec l’appui de l’OIT et de l’ONUSIDA, a réuni le 12 décembre 2018 à l’hôtel IBIS Antananarivo les mandants tripartites, le SECNLS et tous les acteurs clés concernés par la lutte contre le VIH et SIDA et qui les a incités à évaluer la Politique nationale de riposte au VIH et Sida dans le monde du travail dans le pays afin de décider ensemble des ajustements nécessaires pour qu’elle soit vraiment un outil pertinent pour éliminer ce fléau.

 

En effet, la politique nationale est l’outil définissant la contribution du monde du travail dans l’éradication du VIH et sida à Madagascar. Elle présente les orientations stratégiques qui peuvent aider les employeurs et les travailleurs, sans distinction de secteurs et de catégories, dans la démarche de maîtrise et d’atténuation de la propagation du VIH et du sida sur les lieux de travail. Elle véhicule aussi les grands principes liés à la réponse du monde du travail, à savoir : non-discrimination, égalité des sexes, salubrité du milieu de travail, interdiction du dépistage à l’embauche, confidentialité et continuation de la relation de travail.

 

M. TANDRA Hermann, Directeur Général du Travail et des Lois sociales, a remercié l’engagement de toutes les parties prenantes dans cette lutte commune et qui permet l’atteinte de l’ODD 3.3 « D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles ». A l’annonce de l’ouverture officielle de cette réunion de travail, il a exhorté les acteurs du monde du travail à établir une Feuille de route pour Madagascar afin de bien coordonner toutes les actions.

 

M. AGOSSOU Coffi, Directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, n’a pas manqué de féliciter la partie nationale pour les efforts déployés pour cette lutte commune et a invité les participants à focaliser leurs réflexions sur les actions prioritaires et stratégiques pour les prochaines années, à faire en sorte que les acteurs du monde du travail soient effectivement impliqués dans la mise en œuvre de ces actions au niveau régional et national et à s’assurer qu’à travers les actions définies, les réalisations soient bien rapportées dans les données nationales et les impacts de la contribution du monde du travail au niveau des régions d’intervention soient ainsi tangibles.

 

L’atelier d’évaluation de ce jour a ainsi donc permis aux participants de réaffirmer leur engagement à mettre en œuvre des actions concrètes qui vont porter sur quatre importants aspects de la politique nationale à savoir (i) alignement stratégique avec les documents cadres nationaux, (ii) développement de partenariat et mobilisation de ressources, (iii) mécanismes de coordination, (iv) approches sectorielles .