Commission mondiale sur l’avenir du travail

L’OIT inaugure la Commission mondiale sur l’avenir du travail

En présence du Premier ministre de Suède et de la Présidente de Maurice, l’OIT a inauguré un organisme international de haut niveau chargé de relever les défis soulevés par un monde du travail qui se transforme rapidement.

Communiqué de presse | 21 août 2017
GENEVE (OIT Infos) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) a établi une Commission mondiale de haut niveau sur l’avenir du travail.

L’organisme mondial devra procéder à un examen approfondi de l’avenir du travail afin de fournir la base analytique nécessaire à la poursuite de la justice sociale au 21e siècle. La Commission se penchera tout particulièrement sur la relation entre travail et société, le défi de créer des emplois décents pour tous, l’organisation du travail et de la production et la gouvernance du travail.

S’exprimant au cours de l’inauguration, le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a rappelé à son auditoire qu’il s’agissait de questions fondamentales de notre époque, qui occupent une place grandissante sur la scène politique et qui définissent les espoirs, parfois les craintes, des familles du monde entier.

«Il est extrêmement important que nous abordions ces défis avec la conviction que l’avenir du travail n’est pas prédéterminé. C’est à nous qu’il revient de forger cet avenir selon les valeurs et les priorités que nous choisissons et grâce aux politiques que nous élaborons et mettons en œuvre», a-t-il déclaré.

Assistaient à la cérémonie les deux Chefs d’Etat ou de gouvernement en exercice qui coprésident la Commission: Ameenah Gurib-Fakim, Présidente de Maurice, et Stefan Löfven, Premier ministre de Suède.

Dans son allocution, la Présidente de Maurice a fortement encouragé «tous les pays et toutes les parties concernées à faire des recommandations détaillées et apporter des idées nouvelles pour faire face aux défis et aux perspectives de l’avenir du travail. Nous pouvons y parvenir «en plaçant les individus au premier plan», en reconnaissant que le travail est plus qu’un simple facteur de production ou qu’une simple marchandise sur le marché du travail, selon l’esprit de la Constitution de l’OIT.

Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven a déclaré: «Nous ne pouvons pas stopper le développement, nous ne devons même pas essayer. Ce que nous devons faire, c’est nous rassembler, pour mettre à profit l’innovation afin d’améliorer la vie quotidienne de millions de personnes, pour utiliser les nouvelles technologies afin de bâtir des sociétés plus propres et plus durables, tout en créant de nouveaux emplois avec de meilleures conditions de travail pour tous. Ces objectifs se trouvent au cœur de notre Commission».

La Commission compte 28 membres, y compris ses deux coprésidents et ses quatre membres de droit – le Directeur général de l’OIT Guy Ryder et les membres du Bureau du Conseil d’administration de l’OIT.

Cette Commission est mise en place dans le cadre de l’Initiative du centenaire sur l’avenir du travail, lancée par le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, en 2013. Les membres de la Commission produiront un rapport indépendant qui sera soumis à la Conférence du centenaire de l’OIT en 2019.

Au cours des 18 derniers mois, les mandants tripartites de l’OIT – gouvernements, organisations d’employeurs et de travailleurs – ont organisé des dialogues nationaux dans plus de 110 pays en préparation de l’installation de la Commission mondiale. Les résultats de ces dialogues viendront alimenter le rapport de la Commission.