YANGON – Un an après l’adoption par le Myanmar d’une Loi sur les organisations syndicales, des délégués de 500 organisations de travailleurs se sont réunis dans une conférence sans précédent en vue de perfectionner leurs compétences dans le syndicalisme, la négociation collective et la santé et la sécurité au travail, entre autres domaines de première importance pour les travailleurs du pays.

«C’est une puissante manifestation de la liberté d’association qui a été introduite il y a un peu plus d’un an, en même temps que les droits de réunion et de parole qui lui sont associés», a déclaré aux participants le Directeur général adjoint de l’OIT en charge de la gestion et de la réforme, Greg Vines, en ouverture d’une conférence de deux jours à Yangon, intitulée «Construire un nouveau Myanmar».

A l’image des changements qui sont intervenus dans le pays, le Vice-ministre du Travail du Myanmar, U Myint Thein, s’est également adressé à la conférence, indiquant aux délégués que les organisations nouvellement constituées seraient différentes de celles qui ont existé par le passé puisqu’elles auraient la capacité de fixer elles-mêmes leur agenda. Il a ajouté que le gouvernement s’employait à éliminer toutes les formes de travail forcé; à créer des possibilités d’emploi pour les jeunes; et à développer les petites et moyennes entreprises qui sont vitales pour l’économie du pays.

Si des progrès rapides ont été enregistrés, quelques défis demeurent. «Certaines faiblesses ont été détectées tant dans la loi que dans son application», a remarqué le Directeur adjoint de l’OIT; il a encouragé le gouvernement, les organisations d’employeurs et de travailleurs à continuer de collaborer pour garantir que la loi et son application se conforment entièrement à la convention n° 87 de l’OIT concernant la liberté syndicale et que la loi fournisse aux travailleurs la protection juridique nécessaire contre tout licenciement ou autre discrimination lié à leur engagement dans des activités syndicales.

La conférence «Construire un nouveau Myanmar» est coparrainée par la Fondation allemande Friedrich Ebert. L’OIT a initié le projet sur la liberté d’association pour aider à la mise en œuvre de la Loi sur les organisations de travailleurs. Le projet est financé par le Département d’Etat des Etats-Unis et propose un enseignement et une formation pour les travailleurs, les entrepreneurs et les fonctionnaires gouvernementaux.


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