L'Union des Comores reste très vulnérable à l'augmentation de la température, à l'élévation du niveau de la mer, aux changements dans les régimes de précipitations, aux changements dans les régimes de vents, à l'acidification des océans et aux changements dans les cycles fondamentaux. Ces phénomènes, combinés aux pressions anthropiques sur les ressources naturelles, risquent de compromettre les efforts de développement entrepris par le pays au cours des dernières années. Sans mesures ambitieuses, le coût des impacts liés au climat pourrait s'élever à 836 millions de dollars US (130% du PIB actuel) d'ici 2050. Dans ce contexte, le Plan Comores Émergentes (PCE) a mis un accent particulier sur le plan de développement "Une économie bleue comorienne affirmée", aligné sur l'Agenda 2030 pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

Afin de développer un cadre stratégique pour un environnement favorable et une transition juste des PME vers une économie bleue en Union des Comores, l'OIT organise une évaluation de l'environnement favorable aux entreprises durables aux Comores.

Cette évaluation est principalement destinée aux entreprises opérant dans les secteurs de la pêche, du tourisme côtier et de la gestion des déchets. La méthodologie utilisée comprend une revue de la littérature sur les stratégies et politiques dans ces secteurs suivant une grille d'analyse basée sur 17 conditions réparties entre les dimensions politiques et sociales, économiques et environnementales en utilisant des macro-indicateurs disponibles au niveau national. Cette analyse est complétée par des entretiens de groupe avec des employeurs et des travailleurs des trois secteurs.

L'évaluation a révélé que l'environnement politique, économique et social actuel de l'Union des Comores n'est pas propice au développement d'entreprises durables dans l'économie bleue, et nécessite la contribution et l'implication de toutes les parties prenantes pour améliorer la situation actuelle.