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Les mandants de l'OIT réaffirment l'importance du dialogue social comme voie vers la formalisation et le travail décent pour les jeunes dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Les mandants de l'OIT ont convenu d'un cadre d'action dans la région le 2nd jour de la première réunion régionale du projet de dialogue social pour la formalisation et l'employabilité dans la région du voisinage sud (SOLIFEM), qui a eu lieu à Alger, en collaboration avec le ministère algérien du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale. SOLIFEM est cofinancé par l'Union européenne et l'OIT.

Article | 29 novembre 2022
Les constituants d'Algérie, d'Égypte, du Liban et des Territoires Palestiniens Occupés (TPO) ont affirmé leur engagement envers la recommandation 204 de l'OIT et le dialogue social comme moyen de promouvoir la formalisation progressive de l'économie informelle dans la région du voisinage sud.

Pendant deux jours, les participants ont discuté de leurs expériences dans la région et ont élaboré des conclusions pratiques afin d'informer les réformes politiques et les actions qui peuvent être entreprises sur le terrain dans les quatre pays / territoires, et au-delà, dans les autres pays du voisinage sud, tel que défini par l'Union Européenne (UE).

Le Gouvernement Algérien a été le premier des quatre pays à s'engager dans le projet SOLIFEM. Son Excellence M. Youcef Cherfathe, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, a accueilli les délégations d'Égypte, du Liban et des Territoires Palestiniens Occupés (TPO).

Lors d'une série de tables rondes animées par des experts de l'OIT, l'Organisation Internationale des Employeurs (OIE) et la Confédération Syndicale Internationale (CSI), les échanges entre les partenaires tripartites de l'OIT ont mis en lumière les réalisations du projet SOLIFEM dans sa phase de démarrage.

Il s'agit notamment des perspectives des travailleurs et des employeurs sur la transition vers la formalité, de l'importance de renforcer les systèmes de compétences pour s'assurer qu'ils sont accessibles aux jeunes et aux femmes de l'économie informelle, ainsi que des meilleures pratiques de l'Argentine, du Cap-Vert et de la Grèce.

Les mandants ont appelé les gouvernements à prendre des mesures politiques pour préserver et protéger le secteur privé, afin de réduire l'informalisation des entreprises et des emplois.

Les employeurs ont souligné l'importance de réduire la bureaucratie et de renforcer les mesures de soutien aux entreprises, tandis que les travailleurs ont noté l'opportunité d'organiser les jeunes en syndicats pour s'assurer qu'ils sont enregistrés dans les systèmes de protection sociale et qu'ils ont une voie d'accès au travail décent.

Les délégations ont reconnu que la question de l'économie informelle est un important défi de développement partagé dans la région, et que l'ampleur de l'économie informelle s'est accrue avec les crises économiques successives et actuelles.

Elles ont recommandé des stratégies nationales de formalisation adaptées pour lutter contre l'informalité, conformément à la recommandation n° 204 de l'OIT concernant la transition vers l'économie formelle.

Les participants ont convenu d'améliorer la communication et l'instauration d'un climat de confiance avec les jeunes et les femmes travailleurs et entrepreneurs, afin de garantir une représentation plus inclusive des acteurs de l'économie informelle dans le dialogue social.

Ils ont également reconnu l'importance du dialogue social en tant que processus par lequel les représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements devraient élaborer de solutions à l'informalité, y compris une augmentation de la proportion d'emplois formels, davantage d'entreprises enregistrées et des systèmes de protection sociale plus solides dans la région.

Il s'agit notamment de créer un environnement propice à l'exercice par les employeurs et les travailleurs du droit d'organisation, de négociation collective et de participation au dialogue social en vue de la formalisation.