Travail des enfants

Les Syndicats burkinabè renforcent leurs capacités en matière de lutte contre le travail des enfants dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l’habillement

Le projet CLEAR Cotton a appuyé la formation des membres de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) des régions des Cascades et des Hauts-Bassins en matière promotion des Principes et Droits Fondamentaux au Travail dans les chaînes de valeur du coton du textile et de l’habillement au Burkina Faso.

Actualité | 1 mars 2023
Ouagadougou (OIT Infos) – Ces formations qui se sont tenues en février 2023 à Banfora (13 et 14) et à Bobo-Dioulasso (16 et 17) ont permis aux membres de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) d’appréhender leur rôle en matière de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé.
  
Vue du présidium lors de la cérémonie d’ouverture à Bobo-Dioulasso
A l’ouverture de ces ateliers de formation, Traoré Alassane, Coordonnateur national du projet CLEAR COTTON, a rappelé ce rôle prépondérant des syndicats dans le combat pour l’élimination du travail des enfants. « Vous avez un rôle au niveau politique à jouer à travers votre capacité à influencer les politiques socioéconomiques nationales à même d’impacter positivement la situation du travail des enfants dans le pays » a indiqué M. Traoré ajoutant que « l’objectif d’éliminer le travail des enfants et le travail forcé ne pourra se faire sans une implication effective des partenaires sociaux dont les organisations syndicales. J’émets le vœu de voir ces sessions de formation vous servir à mieux connaitre votre rôle dans cette lutte contre le travail des enfants et le travail forcé, afin que vous puissiez y contribuer pleinement ».

Le Secrétaire général de la Confédération nationale des Travailleurs Burkinabè, représentant l’UAS, situe les enjeux de ces formations. « Ces sessions de formation constituent une bonne opportunité pour les membres de l’UAS de renforcer les connaissances sur des thématiques d’actualité qui pourraient contribuer à améliorer les pratiques des organisations syndicales dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé » a expliqué Marcel Zanté appelant tous les membres de l’UAS présents à l’atelier, à une participation active aux échanges.

A Banfora comme à Bobo-Dioulasso, Bonaventure Kamara le formateur, a mis l’accent, entre autres sur les cadres juridiques relatifs au travail des enfants et au travail forcé, le rôle des organisations syndicales dans la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé et surtout les causes et conséquences du travail des enfants.

Avant les Cascades et les Hauts-Bassins, les syndicats des régions du Centre-Sud (Manga), du Centre-Nord (Koudougou), de la Boucle du Mouhoun (Dédougou) ont bénéficié du même appui du projet CLEAR Cotton qui leur a permis de renforcer leurs capacités.

« Cet atelier a été fort utile car il nous permettra d’être plus efficace dans la mise en œuvre de nos futures actions de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé » s’est réjoui un des participants qui a requis l’anonymat.

Cofinancé par l’Union européenne et l’OIT, le projet CLEAR Cotton mis en œuvre en 2018 par l’OIT en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a pris fin le 28 février 2023. Il vise à combattre le travail des enfants et le travail forcé dans les chaînes de valeurs du coton, du textile et de l’habillement au Burkina Faso, au Mali, au Pakistan et au Pérou.
  
Photo de famille des participants à l’atelier de formation de Banfora