Gestion durable des terres au Niger

Terres pastorales et agricoles dégradées dans la commune d’Ayorou: l’OIT entreprend des travaux de restauration

L’Organisation internationale du Travail (OIT) fait de la gestion durable des écosystèmes et des analyses factuelles sur la situation des réfugiés et des communautés hôtes, une de ses priorités au Niger à travers la formulation d’interventions appropriées et adaptées au contexte du Sahel.

Article | 5 juillet 2022
Niger (Nouvelles de l’OIT) – Le projet ‘’Appui au développement des moyens de subsistance durables respectueux des principes et droits fondamentaux au travail en faveur des réfugiés et demandeurs d’asile du Mali et du Nigeria, et des populations hôtes au Niger’’ de l’OIT a conduit du 27 au 30 juin 2022, une mission de suivi des activités de Gestion Durable des Terres dans la commune d’Ayorou.

Des plants produits pour les sites récupérés

Objectif, toucher du doigt les réalisations des ONGs partenaires dans l’exécution de ces activités sur le terrain, notamment les ONG AHILA, ARIDEL et RICO et la Direction Départementale de l’Environnement (DDE) en vue de discuter avec elles sur le niveau de réalisation des activités ; identifier et corriger au besoin les difficultés constatées dans la mise en œuvre des activités avec l’obligation de respecter les principes et droits fondamentaux au travail (PDFT).

Des avancées dans la restauration des terres agricoles dégradées à Ayorou

Selon le coordinateur du projet, des avancées ont été constatées sur le terrain dans le cadre de la restauration des terres pastorales dégradées. « Sur les 56. 340 demi-lunes des terres pastorales à récupérer, 19. 797 demi-lunes ont été réalisées, soit un taux de 35,13% avec le respect des Principes et Droits Fondamentaux au Travail durant 19 jours de travail » se félicite Oumarou Awal, soulignant la mobilisation des réfugiés et des communautés hôtes.

Concernant les activités de récupération des terres agricoles dégradées, « 53. 253 demi-lunes couvrant 178,33 hectares ont été récupérées, incluant le respect des PDFT et une forte mobilisation des travailleurs des communautés hôtes et refugiés, constate la mission, soit un taux de réalisation de 85,06%.
Dans le cadre du développement de massif forestier, le taux de réalisation de construction de bassin et clôture est estimé à 80%. En plus de ces avancées, la mission a trouvé sur le terrain des plants et semences de qualité disponibles pour la plantation et l’ensemencement des sites récupérés » explique M. Awal.

Un refugié réalisant une demi-lune pastorale

Deux composantes innovantes du projet

La première composante est le développement d’un modèle d’intervention en gestion durable des écosystèmes dans et autour des sites urbanisés d’accueil des réfugiés et des populations hôtes afin de faire des transitions des camps de réfugiés vers l’intégration, une opportunité d’amélioration de la qualité des écosystèmes, de la productivité agricole, de consolidation de la paix dans le respect des principes et droits fondamentaux au travail et de création d’emplois décent à travers un processus de recrutement équitable.
Le second pilier du projet vise l’amélioration des connaissances sur la situation des réfugiés et des populations hôtes notamment leur exposition au travail des enfants, au travail forcé, leur exposition aux risques de recrutements non équitables d’une part et les opportunités économiques d’autre part afin d’identifier et de formuler des interventions appropriées en faveur des réfugiés et des populations hôtes.

Le projet « Appui au développement des moyens de subsistance durables respectueux des principes et droits fondamentaux au travail en faveur des réfugiés et demandeurs d’asile du Mali et du Nigeria, et des populations hôtes au Niger » s’inscrit dans le développement d’une vision de l’OIT pour le Sahel à travers le partage et la gestion des connaissances notamment sur les questions d’amélioration des moyens de subsistance des refugiées et des populations hôtes avec une attention particulière au recrutement équitable et au respect des principes et droits fondamentaux au travail.
Il est mis en œuvre par l’OIT en étroite coopération avec le projet « Market-based livelihood interventions for refugees and host communities in Niger » financé par le Bureau of Populations, Refugees and Migration (BPRM) des Etats Unis United

Communautés hôtes et refugiés travaillant sur le site de récupération des terres agricoles