« 100 Ans – 100 Vies » | CAMEROUN - “Mes collègues veulent suivre une formation similaire car ils ont pu constater combien j’ai évolué positivement”

Un formateur et une jeune femme entrepreneur expliquent comment une formation soutenue par l’OIT leur a permis d’améliorer leurs compétences.

Feature | Cameroun | 19 September 2019
YAOUNDE - Comme d’autres pays de la région, le Cameroun a besoin de créer des emplois pour faire face au chômage dans les régions rurales du pays. C’est pourquoi les autorités ont demandé à l’OIT de leur fournir l’assistance technique nécessaire pour mener à bien l’objectif ambitieux de créer des milliers d’emplois ruraux d’ici 2021.

Un programme spécifique, appelé PEA-Jeunes, a donc été mis en place afin de créer ou de dynamiser plus de 5 000 emplois dans l’agriculture et l’élevage. 30 pour cent de ces emplois doivent être occupés par des femmes.
L’autre objectif consiste à créer au moins 20 000 emplois directs dans une dizaine de chaînes d’approvisionnement dans l’agriculture et l’élevage.
Le projet concerne les régions du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud.

L’OIT a été impliquée dans deux des quatre composantes du projet, notamment celle qui consiste à promouvoir l’entreprenariat et la formalisation des entreprises en milieu rural. Elle a notamment apporté son expertise afin de stimuler l’activité économique dans le secteur agro-pastoral et d’améliorer les compétences des partenaires chargés d’appliquer le projet en leur donnant les formations complémentaires nécessaires.

Ces partenaires sont le plus souvent des associations locales qui mobilisent les jeunes et les aident à développer des projets de création d’entreprises au sein de plateformes d’incubation où ces idées se transforment en plan chiffré de création d’entreprise.

Améliorer les compétences

Ainsi, 100 formateurs et conseillers en entreprise ont reçu en totalité ou en partie la certification GERME de l’OIT. Depuis 2017, ces personnes ont ainsi pu apporter leur soutien à plus de 1 100 jeunes en les aidant à mettre en place des projets de création d’entreprise. Ils ont également conseillé 50 autres jeunes afin d’améliorer l’administration de leur entreprise.

Les responsables du Projet PEA-Jeunes ont constaté une amélioration notable des plans de création d’entreprises en 2017 depuis le début de l’intervention de l’OIT.

Rodrigue Mengue, du Centre d’incubation de l’Ecole Pratique d’Agriculture de Binguela, reconnaît que l’intervention de l’OIT lui a permis d’améliorer lui-même ses connaissances en tant que formateur :
« Après avoir suivi la formation de l’OIT, j’ai beaucoup amélioré mes connaissances et ma façon de les transmettre aux autres. Par exemple, j’ai compris l’importance de l’évaluation écrite d’une formation par celles et ceux qui la suivent. Beaucoup de mes collègues veulent suivre une formation similaire à la mienne car ils ont pu constater combien j’ai évolué positivement, » explique-t-il.

Création d’emplois

Outre les formateurs, les jeunes eux-mêmes ont également tiré profit du projet. Tebi Honourine est une jeune femme de 26 ans qui, grâce au projet PEA-Jeunes, a pu ouvrir un restaurant à Bamenda. Elle explique l’importance des compétences qu’elle a pu acquérir.

« Par exemple, j’ai beaucoup appris dans le domaine de la comptabilité ce qui m’a permis d’améliorer de manière significative la façon dont je tiens mes livres de compte. Je recommande vivement à d’autres jeunes entrepreneurs de suivre cette formation, » souligne-t-elle.

Environ la moitié des personnes ayant bénéficié de la formation de l’OIT ont déjà lancé leur entreprise, notamment grâce aux financements reçus par les institutions financières rurales également partenaires du projet. Ceci a permis la création d’au moins 300 emplois.

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