« 100 Ans – 100 Vies » | NIGERIA - “J’étais déjà un formateur chevronné, mais je le suis davantage depuis que j’ai suivi une formation sur les coopératives”

La formation continue dont a bénéficié Mailafiya Stephen Jock lui a permis d’acquérir de nouvelles compétences et de former désormais d’autres personnes dans le domaine des coopératives agricoles.

Reportage | Nigeria | 2 septembre 2019
LAGOS – Mailafiya Stephen Jock est un formateur chevronné. Ce membre de l’Association des petites entreprises du Nigéria dans l’Etat de Kaduna assure depuis longtemps des formations essentiellement auprès de femmes et de jeunes de la région dans le domaine du développement agricole, que ce soit à propos de la production, du traitement et de l’emballage des produits.

Cependant, Mailafiya est toujours en quête de moyens de rafraîchir ses connaissances et de diversifier ses compétences. C’est la raison pour laquelle il a suivi récemment une formation mise en place par l’OIT dans l’Etat de Kaduna sur comment promouvoir le développement des coopératives agricoles.

La formation couvrait l’ensemble de la thématique, allant de la gouvernance au marketing, en passant par la gestion d’entreprise et la gestion financière.

Mailafiya ne tarda pas à trouver l’occasion de mettre en pratique ses nouvelles compétences. En effet, il fut invité par une ONG à prendre en charge la formation d’un groupe de femmes de Sabon Tasha, également dans l’Etat de Kaduna, qui fabriquaient du savon. Immédiatement, il lui parut évident qu’elles pourraient tirer parti de la création d’une coopérative.

Enseigner les bases

Après avoir expliqué les principes de base d’une coopérative et la façon dont elle fonctionne, il parvint aisément à convaincre le groupe de procéder à sa fondation. Il aida ces femmes tout au long du processus, notamment la déclaration et le choix du nom. Finalement, elles optèrent pour « Faith Soap Cooperative Society ».

La coopérative a commencé ses activités avec 28 membres. Mais les affaires sont si bonnes depuis le début qu’elles ont désormais atteint le nombre de 44 membres et d’autres devraient bientôt les rejoindre.

Ces femmes étaient conscientes depuis longtemps de l’existence des coopératives. Certaines y avaient même eu recours par le passé pour accéder à des installations agricoles gérées par le gouvernement ou des ONG. Cependant, jamais on ne leur avait expliqué ce qu’une coopérative pouvait leur apporter pour développer leur commerce.

« J’ai changé complément d’avis sur les coopératives dès la fin de la présentation faite par M. Mailafiya. Je ne voulais plus être membre d’une coopérative mais sa présentation m’a ouvert les yeux », explique Comfort Chinde, qui est devenue depuis secrétaire de la coopérative.

Créer davantage de coopératives

« L’impact général de la formation est allé au-delà de me espérances. Les membres ont reçu le message et ont suivi l’ensemble du processus, y compris la déclaration. Elles ont travaillé main dans la main pour améliorer leurs conditions de vie », se réjouit Mailafiya.

« Après avoir amélioré mes compétences en tant que formateur sur la promotion et le développement des coopératives agricoles, j’ai entamé des discussions avec les membres de notre Association nationale des petites entreprises à propos de la nécessité de créer un plus grand nombre de coopératives. Pour cela, nous avons besoin de plus de financements pour diffuser l’information dans l’ensemble de l’Etat de Kaduna, notamment à travers l’éducation et la prise de conscience », conclut-il.

Depuis la fin de la formation complémentaire qu’il a suivie avec l’OIT, Mailafiya a déjà contribué à la création de trois coopératives.

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