« 100 Ans – 100 Vies » | MAURITANIE - “La formation m’a appris un métier, ma vie a vraiment changé”

Un programme de l’OIT a permis de former de jeunes Mauritaniens et de leur transmettre les compétences leur permettant de trouver un emploi.

Feature | Mauritanie | 03 September 2019
NOUAKCHOTT - Comme beaucoup de ses congénères, Adama Wone est un jeune Mauritanien de 27 ans qui n’avait ni emploi, ni formation, ni qualification. Toutefois, sa situation a évolué radicalement dans le bon sens après avoir participé au projet « Chantier Ecole » de l’OIT.

Ce programme de promotion de l’emploi a pour but d’accroitre les opportunités d’emplois, d’améliorer l’accès des jeunes vulnérables au marché du travail mauritanien et de changer positivement leurs quotidiens et leurs conditions de vies.

En effet, la Mauritanie compte une population jeune et un grand potentiel de développement économique, mais l’offre de formation est inadaptée aux jeunes avec un faible niveau d’étude ou de qualification. L’absence de formation adéquates ou d’opportunités favorisent une situation de précarité chez ces jeunes et leur famille.

Une formation, un métier

Adama Wone est l’un des bénéficiaires du projet, l’un des premiers élèves du chantier école.

Concrètement, il a suivi une formation à la fois théorique et pratique. Il a appris in situ le métier de coffreur dans le cadre d’un stage : un chantier de construction d’une école qui, de plus, a une approche compatible avec le développement durable, puisque ce sont les matériaux et les techniques locales vertueuses qui sont utilisés pour la construire.

Sur ces différents chantiers-école, sont présentes des entreprises du bâtiment qui, par la suite, embauchent la plupart des stagiaires et cela a été le cas pour Adama. Il s’agit d’ailleurs de son premier emploi.

« La formation m’a apporté un métier que je n’avais jamais pratiqué et que je suis vraiment fier d’avoir. Ma vie a vraiment changé. »

Devenu désormais coffreur, l’enthousiasme démontré par Adama Wone lorsqu’il est sur l’échafaudage devient contagieux dans le chantier sur lequel il exerce dorénavant, et ceci même pour le conducteur de travaux. Il parait clair qu’il le prend au sérieux et que ses qualités de coffreur, ses capacités et sa force physique lui augurent un futur prometteur.

Un salaire pour toute la famille

Adama Wone a désormais un salaire. Ce revenu bénéficie à une grande partie de sa famille composée d’une trentaine de personnes. Grâce à l’argent de son fils, la mère d’Adama a ouvert une petite boutique qui lui permet d’être autonome. Une de ses sœurs a pu se réinscrire à l’école qu’elle avait abandonnée faute de moyens. Avec les contributions d’Adama et d’autres petites rentrées d’argent, de nouveaux projets se construisent pour l’avenir.

La promotion de l’emploi décent et de la formation professionnelle constitue l’une des priorités de l’OIT dans la région. C’est pourquoi les projets « Chantier Ecole » et « PECOBAT » (qui se concentre, lui, sur le secteur de la pêche) ont été développés pour participer au développement économique du pays et ainsi offrir aux jeunes, scolarisés et non scolarisés, une offre de formation adaptée à leurs besoins leur permettant d’accéder à un emploi décent.

A l’instar d’Adama Wone, ils sont déjà plus de 500 jeunes à avoir été formés dans le cadre du projet « Chantier Ecole ». Plusieurs centaines d’autres le seront pendant toute la durée du programme.

En plus de donner à ces jeunes une formation appropriée et une reconnaissance de leurs acquis, l’OIT leur offre ainsi une seconde chance et l’opportunité d’obtenir des emplois décents qui changent leur vie.

Select a country or a theme