L’OIT tient à aider le gouvernement à redorer l’image de l’inspection du travail

Actualité | 17 avril 2022
« Soutenir la promotion des normes du travail en RDC, SPNT-RDC », tel est l’intitulé du projet présenté ce jeudi 24 mars, aux représentants des travailleurs et des employeurs par l’Organisation internationale du travail, avec l’appui du ministère américain du travail, au cours d’un atelier. L’objectif de ce projet est d’apporter un appui technique au Gouvernement de la RDC et aux partenaires sociaux pour progresser dans le respect des normes du travail. Le projet vise à atteindre quatre résultats. Il s’agit notamment du renforcement de la capacité de l’inspection générale du travail pour identifier et traiter les violations du droit du travail concernant les lois et normes du travail pertinentes pour des conditions de travail acceptables; les travailleurs et leurs organisations professionnelles utilisent de nouvelles connaissances et compétences pour prévenir, surveiller et ou mettre fin au non-respect des lois et des normes pertinentes sur le lieu du travail ainsi que le renforcement et maintien du dialogue entre les parties prenantes concernées du gouvernement, les organisations professionnelles de travailleurs ainsi que les employeurs et les associations des employeurs afin d’améliorer le respect des lois et normes du travail pertinentes en matière d’administration du travail.

A l’ouverture de cet atelier, le Secrétaire général à la Prévoyance sociale, représentant la ministre empêchée, a salué ce projet qui va permettre à l’inspection générale du travail de devenir compétitive. » L’avènement de ce projet va booster l’IGT, afin qu’elle soit à mesure d’assumer ses responsabilités », a-t-il soutenu. Car, elle fait face à beaucoup de problèmes depuis plusieurs années, a-t-il reconnu.

Renforcer les capacités de l’inspection générale du travail

Au nom de la directrice pays de l’OIT, le conseiller technique principal de cette organisation des Nations unies a fait savoir que l’atelier de deux jours a pour objectif de présenter la proposition de projet retenue par le gouvernement américain afin de recueillir les contributions pertinentes des parties prenantes nationales nécessaires à son actualisation et à l’élaboration du document de projet. Roger Nkambu Mavinga a souligné que l’actualisation et les contributions des parties prenantes de ce projet porteront spécifiquement sur le contexte, la stratégie de mise en œuvre et le cadre logique.

D’après lui, les résultats attendus sont entre autres, la proposition initiale, du projet est présentée pour une meilleure compréhension du projet par les parties prenantes; une meilleure implication et appropriation nationale du projet par les mandats tripartites et les informations pertinentes nécessaires à l’actualisation de la proposition initiale et à l’élaboration du document de projet sont disponibles.

Cependant, ce fonctionnaire onusien a indiqué que ce projet vise à renforcer, de manière substantielle les capacités de l’IGT, étant donné que cette structure est un facteur de progrès social puisqu’elle permet la mise en œuvre de normes protectrices pour les travailleurs et conduit à un travail décent. Selon lui, cette étape est une condition préalable à toute activité nécessitant leur expertise. A ce sujet, les inspecteurs seront formés afin qu’ils soient capables s’accomplir leurs missions, a ajouté Roger Nkambu.

Ainsi, le projet, a mentionné le conseiller technique principal de Bit, va faire usage d’une approche stratégique de la conformité développée par cette agence, dans sa planification. Cette approche vise à développer un environnement province aux droits des travailleurs en s’appuyant sur chaque partie prenante en tant qu’acteur essentiel et compliqué au niveau du lieu du travail.

Restaurer le dialogue social

Ensuite, les représentants des travailleurs et des employeurs ont tous souligné la nécessité de redynamiser l’inspection du travail afin qu’elle soit capable de bien mener sa mission. Guy Kuku Gedila a fait savoir: » L’IGT est pour nous la colonne vertébrale du dialogue social. Au cours de cet atelier, nous comptons renforcer son rôle ». Puis, il a ajouté: » Nous travailleurs, nous sommes convaincus que ce projet va instaurer un cadre permanent de dialogue social afin de prendre en compte nos besoins réels ».

Pour sa part, la présidente de la commission nationale sociale de la FEC, Patricia Veringa Gieskes a, au nom des employeurs, déclaré que le thème de ce projet est interpellateur avant s’exprimer leur disponibilité de contribuer à l’actualisation de ce projet. Elle a dénoncé le fonctionnement de l’inspection générale du travail. Elle a souligné la nécessité de réparer les faiblesses actuelles dans le fonctionnement de cette structure pour l’applicabilité des normes du travail.