Partenaires sociaux marocains et OIT à l’œuvre pour le travail décent

Signature d’une charte commune pour la protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés

Une Charte commune pour la protection des droits des travailleurs et travailleuses migrants et réfugiés a été signée, ce mardi 1er mars, par des représentant-e-s des organisations de travailleurs et d’organisation d’employeurs en présence de la représentante de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Cette Charte, inédite au Maroc, précise la vision, les objectifs et les actions prioritaires communs des partenaires sociaux en matière de promotion et de protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés.

Article | 2 mars 2022
Une Charte commune pour la protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés a été signée, ce mardi 1er mars à Rabat, par des représentants des partenaires sociaux en présence de la représentante de l’OIT, Rania Bikhazi, Directrice du bureau de l’OIT pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Les Organisations signataires de cette Charte sont l’Union Marocaine du Travail (UMT), l’Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM), la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), représentées respectivement par Messieurs Mohamed Alaoui (Secrétaire National UMT), Lahcen Hansali (Membre du Bureau exécutif UGTM), Younes Firachine (Membre du Bureau Exécutif CDT) et Ali Serhani (Membre actif au sein de la commission sociale de la CGEM, chargé des affaires de la migration).

Cette Charte, inédite au Maroc, acte ainsi la volonté des signataires de développer des partenariats et des actions communes autour de la question de la migration de main d’œuvre, et ce avec l’engagement de l’OIT en termes d’accompagnement de cette dynamique et d’assistance technique ciblés, pertinents et porteurs de valeur ajoutée.

En effet, au Maroc, l’OIT soutient le renforcement de la gouvernance des migrations de main-d’œuvre de multiples manières, à travers ses équipes de spécialistes techniques ainsi que dans le cadre de différents projets de coopération.

Le travail des équipes de l’OIT avec les Partenaires Sociaux sur la question de la protection des droits des travailleurs et travailleuses migrants et réfugiés a débuté en 2016, et l’élaboration de cette Charte commune témoigne d’un engagement significatif des Partenaires Sociaux en termes d’intégration de la protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés dans leurs agendas, mais aussi dans tout le processus du Dialogue Social et des négociations multilatérales et bilatérales. Ce qui ne fait que consolider la dimension inclusive des actions et des interventions des partenaires sociaux.

Cette cérémonie de signature s’est déroulée en marge d’un Atelier de Travail pour le développement d’une stratégie conjointe de plaidoyer des partenaires sociaux pour la protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés et les membres de leur famille et le renforcement du dialogue social sur la migration internationale de main-d’œuvre au Maroc. « Le développement et la signature de la Charte commune par l’ensemble des organisations de travailleurs et d’employeurs représentatives marocaines, et l’élaboration d’une stratégie de plaidoyer conjointe, sont deux processus clés, pertinents et significatifs pour renforcer les efforts fournis par les partenaires sociaux en matière de protection des droits des travailleuses et travailleurs migrants et réfugiés et leur accompagnement dans leur accès au marché du travail décent et aux différents mécanismes de syndicalisation possibles » a d’ailleurs affirmé Madame Bikhazi, lors de son allocution d’ouverture.

Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet (AMEM), financé par l’Agence Italienne pour la coopération au développement (AICS) et mis en œuvre par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Ce projet vise principalement à renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux de trois pays cibles (Maroc, Mauritanie, Tunisie) et des acteurs non gouvernementaux en Libye, à mieux gérer la migration de travail et à assurer un continuum de protection des droits des travailleurs migrants, qu’il s’agisse de leurs nationaux émigrés à l’étranger ou de migrants d’autres pays employés sur leurs territoires.
Photo de famille